Encephalitozoon cuniculi, un tout petit champignon.
C’est un organisme primitif : on lui connait le plus petit ADN.
Il aura cependant de grandes conséquences.

Un parasite ultra fréquent avec 70 % de porteurs chez les lapins

  • Encephalitozoon cuniculi c’est qui ?

     

    Encephalitozoon cuniculi est une microsporidie, organisme unicellulaire de la taxonomie des champignons. C’est un parasite intracellulaire obligatoire qui affecte principalement l’encéphale, le rein et le cristallin des lapins.

    Les lapins infestés par E. cuniculi sont généralement porteurs asymptomatiques. 70 % des lapins d’élevage seraient positifs. 

    Le parasite est souvent attrapé dans le jeune âge par ingestion de spores présentes dans les sécrétions d’un congénère infecté.

    Une transmission transplacentaire est également décrite.

    L’animal reste le plus souvent porteur asymptomatique. La maladie se déclare ensuite de façon différée suite à un stress de l’organisme, un état de vieillesse avancé ou une immunodépression. 

    Le dépistage est conseillé.

Le plus fréquent : tête penchée +++ voir tête vrillée, et pertes d’équilibre

  • 3 organes cibles : le cerveau, les yeux, les reins. 

     

    Les symptômes neurologiques qui peuvent se développer chez les lapins infectés par E. cuniculi sont des variations de syndrome vestibulaire central : un port de tête penché que l’on peut prendre pour un torticolis, des troubles de l’équilibre, une incapacité à marcher, un nystagmus (mouvement involontaire de l’oeil), des convulsions. 

    Étant donné que ces symptômes peuvent également survenir avec d’autres affections telles que l’otite moyenne/interne, le clinicien doit prendre en compte d’autres affections et utiliser des outils de diagnostic pour déterminer si les symptômes neurologiques sont liés ou non à une infection à E. cuniculi.

     

    Les lésions rénales sont souvent de découverte fortuite ou, si elles sont graves, le lapin peut présenter des signes cliniques liés à un dysfonctionnement rénal tels que polyurie (augmentation de l’émission des urines), polydipsie (augmentation de la consommation d’eau) ou perte de poids. Des analyses de sang préanesthésiques chez de jeunes lapins pour une évaluation avant une chirurgie élective peuvent révéler des valeurs rénales anormalement élevées. 

     

    Les symptômes ophtalmiques chez les lapins infestés par E. cuniculi comprennent l’opacification du cristallin : la cataracte et l’uvéite phacoclastique : une inflammation des tuniques vasculaires de l’oeil en relation avec une rupture du cristallin. Les lésions ophtalmiques apparaissent de façon différée, mais le plus souvent dans le jeune âge, après une infection in utero (pendant la vie embryonnaire). 

La CRP très bon indicateur pronostique de la réponse aux traitements.

  • Diagnostic

     

    Le diagnostic est généralement présumé et basé sur les circonstances, les signes cliniques et l’exclusion d’autres maladies.

    Le diagnostic est également basé sur un taux d’anticorps élevé mais nous gardons à l’esprit que 70 % des lapins présentent un taux d’anticorps élevé.

    Le diagnostic va également se baser sur la réponse thérapeutique et sur la cinétique des marqueurs de l’inflammation aiguë : la protéine C réactive ou CRP chez le lapin, qui peut diminuer dès 24 – 48 h après traitement.

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